EDITORIAL
Pèlerins de l'Espérance
Vitrail de Saint Philibert
Nous sommes entrés dans une année de jubilés. Une porte spéciale a été ouverte à Rome et une autre à Sainte Anne d’Auray. Passer ces portes, c’est entrer dans un temps de grâces et s’engager davantage dans l’esprit de l’Évangile.
Le Pape François a donné comme thème pour cette année jubilaire « Pèlerins de l’Espérance ».
Nous sommes en marche sur le chemin de la vie, animés par une force intérieure puissante appelée « l’Espérance ». Donc « Pèlerins de l’Espérance»
- l’enfant espère atteindre au plus tôt l’âge de l’adolescence
- l’adolescent chemine cahin-caha vers l’âge adulte qu’il désire atteindre au plus vite
- l’adulte avance dans la vie avec beaucoup de projets qu’il espère réaliser pour son plaisir et le bonheur de son entourage.
- tous les hommes vivent dans l’espérance d’un monde meilleur de paix.
- arrivés à l’âge de la retraite, nous espérons jouir d’un temps de repos long et paisible sans contrariétés.
- et pour finir, nous espérons encore et toujours une vie éternelle de bonheur sans fin.
Ainsi, toute notre vie, nous tendons vers une vie meilleure, visant toujours plus haut et même très haut « Pèlerins de l’Espérance ».
L’ancre marine est le symbole de l’Espérance, parce qu’elle est accrochée aux rochers des profondeurs et tient fermement le navire contre vents et marées.
Le Christ ressuscité est le fondement de notre Espérance chrétienne.
Charles Péguy a écrit une belle page sur l’Espérance : « Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance et je n’en reviens pas. L’Espérance voit ce qui n’est pas là et qui sera...Cette Espérance qui n’a l’air de rien ! ».
Des trois vertus théologales, l’Espérance est la plus humble. La foi se voit et la charité encore davantage. Mais l’Espérance semble invisible et pourtant elle est dans tous les cœurs et nous accompagne tout au long de notre vie.
Acte d’Espérance : mon Dieu, j’espère avec une ferme confiance que tu me donneras, par les mérites de Jésus-Christ, ta grâce en ce monde et le bonheur éternel dans l’autre, parce que tu l’as promis et que tu tiens toujours tes promesses.
Père Joseph Hémon
