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Sainte-Anne, au cœur de la mission

  L’enjeu principal de la Troménie était avant tout spirituel : il s’agissait de “raviver la foi des paroisses et toucher le cœur des Bretons”.


  C’est dans cet esprit que le pôle Animation Evangélisation a multiplié les initiatives. Comment ne pas s’émerveiller devant les 160 bénévoles de nos 3 paroisses qui se sont mis au service avec enthousiasme et générosité, selon leurs talents respectifs ?  Chacun a pu trouver sa place pour manifester son attachement à Sainte Anne et/ou pour témoigner de sa foi en Jésus-Christ. Nous avons tous été missionnaires.


    La puissance de la prière 


  Pour certains, la mission a pris le chemin silencieux de la prière. Rien n’aurait été semblable sans ces mois d’intercession en amont de la Troménie. Des dizaines de personnes ont prié chaque mois lors du groupe de louange ou bien depuis chez elles, formant ainsi un monastère invisible. Les 15 et 16 juillet, des priants ont porté les marcheurs devant le Saint Sacrement. “Âgée et peu mobile, j’ai beaucoup apprécié pouvoir m'engager pour les autres en priant. C’était important de pouvoir participer à ma façon”, confie une paroissienne. 

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  Tandis que la fête battait son plein sur le parvis, nos églises illuminées de bougies à Crac’h puis Saint Philibert, accueillaient pèlerins et badauds dans un climat de recueillement qui a touché de nombreux cœurs. “J’ai été saisi par la beauté en rentrant dans la chapelle. Je ne m’attendais pas à cela. J’ai eu envie de m'asseoir et de prier” raconte un pèlerin.

 

  Sainte Anne a été la confidente attentive de tous ceux qui se sont confiés à elle dans le secret: en témoignent les innombrables intentions déposées au pied de la statue. Dieu se laisse toucher par nos demandes et déjà quelques grâces remontent : “ J’ai prié Sainte Anne pour mon fils que je n’ai pas vu depuis 7 ans. Et figurez-vous qu’il m’a appelée l’autre jour. C’est merveilleux ! Il faut toujours garder confiance”. Isabelle témoigne également : « Je suis venue marcher à la Troménie parce que j’aime faire de nouvelles expériences et que je connaissais peu Sainte-Anne. Je suis baptisée mais pas pratiquante. Au fil de la marche, je me suis décidée à déposer une intention de prière : cela ne coûtait pas grand-chose… et finalement, quelques jours plus tard, j’ai été exaucée ! Ces deux jours ont été assez forts pour moi. J’ai été vraiment épatée de voir autant de personnes rassemblées, unies par la même ferveur alors que la plage était à deux pas ! »

  Nous avons aussi prié ensemble pendant les messes, le chapelet, les offices et les veillées. La prière autour de la statue de Sainte Anne, baignée dans la douce lumière du soir sur le placître de Saint Philibert, a été vécue par plusieurs comme “un moment de communion où nous avions tous l’impression d'appartenir à la même famille des enfants de Dieu”.

  La venue surprise de la statue de Sainte Anne à Locmariaquer a également été source de joies et de grâces. Une paroissienne raconte : “Après une journée de marche intense et un temps très animé sur le parvis de Crac’h, suivi d’une veillée, je me suis rendue à Locmariaquer. Là, malgré l’heure tardive, de très nombreuses personnes étaient présentes et attendaient. Nous avons vécu une veillée profondément recueillie, priante, presque hors du temps. Certains ont choisi de prolonger la prière jusque dans la nuit. Et aux premières lueurs du jour, l’église était de nouveau pleine pour chanter les Laudes !  Je crois que notre recteur lui-même a été surpris de voir tant de personnes mobilisées autour de Sainte-Anne, rassemblées avec une telle ferveur. C'était un moment d’une grande intensité spirituelle, où l’on a senti une véritable union des cœurs. Comme si, le temps d’une nuit, Locmariaquer avait « kidnappé » Sainte-Anne pour vivre avec elle une proximité toute particulière”.

 

    La mission dans l’action

  Pour d’autres, la mission s’est aussi exprimée dans des talents très concrets. Une sculpture, une pièce de théâtre, des chants, de la musique, une chorégraphie, une chorale, des animations pour les enfants et anciens de la maison de retraite, la confection d’un gâteau, une couture soignée, l’ouverture d’huîtres, le service de la buvette… autant de gestes simples et généreux qui, mis bout à bout, ont permis de vivre ces 2 jours comme “un moment de ciel sur la terre”. Être missionnaire, c’est aussi cela: mettre son don au service des autres, pour le bien commun et pour la joie de tous.

  Chaque animation a trouvé son public. Certains sont venus pour les chants marins ou les danses bretonnes, d’autres pour une table ronde sociale et humanitaire, d’autres encore pour la pop louange, un temps d’adoration, une animation pour les enfants… ou même simplement pour déguster des huîtres. Mais au-delà des goûts et des sensibilités, un grand esprit familial s’est installé. Un couple de touriste s’émerveille : “Ce qui nous frappe, c’est la joie et la paix qui se dégagent de ce moment”. Ces  2 mots, souvent présents dans la bouche des participants, sont le signe que le Royaume de Dieu commence ici et maintenant.

 

    La force des rencontres

  De nombreux bénévoles s’étaient engagés à aller évangéliser durant ces deux jours. Cette démarche a été très bien accueillie, avec parfois des pépites : M. raconte : “Pendant la marche, je faisais partie de l'équipe qui s’arrêtait pour aller à la rencontre des habitants. Après le flashmob à Port Goustan devant une maison, une dame se tenait sur le pas de sa porte. Le dialogue s’est engagé : elle venait de perdre sa maman, très attachée à Sainte-Anne. La proposition de déposer une intention de prière l’a profondément touchée. Elle en a demandé trois ! Puis, après être rentrée chez elle, elle est ressortie avec un papier roulé dans un ruban sur lequel était écrit un poème spirituel. Elle me l’a offert en cadeau. Ce moment a eu la saveur d’une véritable union des cœurs : la mission, c’est aussi cela, se laisser toucher et rejoindre dans la simplicité d’une rencontre”. Parfois, la mission se résume à un sourire offert, une conversation partagée, une oreille attentive. Beaucoup ont témoigné avoir reçu autant qu’ils ont donné.

  Nous sommes plein de gratitude envers Sainte Anne, la mère de Marie, qui nous a conduits à Jésus. Elle nous rappelle aussi qu’il n’y a pas de petite mission. Chacun, à sa manière, a été une pierre vivante de cette Église en marche. Dieu aime passer par nos mains, nos voix, nos regards pour rejoindre les autres. C’est pourquoi nous sommes tous invités à poursuivre cette évangélisation dans notre quotidien. Le Royaume des Cieux commence bien ici-bas !

Bérengère de Charentenay, responsable Pôle Animation Evangélisation

Nolwenn Porcheret, responsable pôle prière

(C) 2024 communication 3 paroisses Crac'h, Locmariaquer, Saint-Philibert

Comité de rédaction : Olivier et Agnès Gaide, Véronique Royère (Crac’h), Dominique Giraud (Locmariaquer), Etienne Semichon (Saint-Philibert)

Webmaster : E. de la Tour

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